Qu’est-ce que la sarcopénie ?

La sarcopénie est une maladie du muscle liée à l’âge : elle se caractérise par une baisse progressive de la force, de la quantité/qualité musculaire et, aux stades avancés, de la performance physique. Le consensus européen (EWGSOP2) met l’accent sur la force musculaire basse comme critère central du diagnostic, confirmé par des mesures de masse/qualité musculaire et de performance (marche, tests fonctionnels) (EWGSOP2, Age and Ageing, 2019; pubmed).

Causes et facteurs associés (non exhaustif)

• Vieillissement musculaire (rareté des unités motrices, baisse synthèse protéique, infiltration graisseuse) (EWGSOP2).

• Inactivité et maladies chroniques (inflammation, comorbidités) (RMS – dépistage & prise en charge en cabinet, 2021).

• Changements hormonaux avec l’âge (GH/IGF-1/testostérone) (revue IEDM).

• Le déclin peut débuter dès la quarantaine et s’accélère après 50 ans (CHU Bordeaux).

L’entraînement isométrique : un levier crédible contre la sarcopénie

Les preuves cliniques convergent depuis plus de 20 ans : la musculation/résistance est la thérapie de première intention pour préserver/recouvrer la masse et la force chez les personnes âgées, donc pour prévenir et traiter la sarcopénie (Age and Ageing, 2022 – prescription et programmation; RMS – bénéfices de l’exercice).

Au sein des modalités de résistance, l’isométrie (contractions sans mouvement, tenues « statiques ») présente plusieurs atouts :

• Efficacité force & parfois hypertrophie : un examen systématique indique que l’isométrie augmente la force et peut induire de l’hypertrophie, surtout lorsqu’on travaille à longue longueur musculaire (positions étirées) (Oranchuk et al., Scand J Med Sci Sports, 2019; pubmed).

• Intégration dans les protocoles sarcopéniques : les recommandations encouragent un programme multimodalcentré sur le renforcement, au besoin en isométrie quand l’amplitude est limitée ou les articulations sensibles (Age and Ageing 2022; Frontiers in Rehabilitation Sciences, 2025 – avis d’experts).

• Bénéfices cardio-vasculaires généraux (utile chez 50+): des méta-analyses rapportent des baisses de la tension artérielle avec l’isométrie (poignées, wall-sits), souvent supérieures aux autres formes d’exercice pour la PAS (Br J Sports Med, 2023; JAMA, 2023; revue 2023–2022 main libre; Hypertens Res 2022).

En bref : l’isométrie s’inscrit pleinement dans la stratégie de résistance recommandée contre la sarcopénie. Les essais ciblant exclusivement l’isométrie chez sujets sarcopéniques restent en développement, mais les bases physiologiques et cliniques justifient son usage pratique et sûr au sein d’un programme progressif (Age and Ageing 2022).

Pourquoi le Ripstick ?

Le Ripstick est un appareil de renforcement isométrique : on exerce des pressions/tractions/rotations contre la barre dans différentes positions, sans mouvement visible, pour générer une tension musculaire soutenue. Cette forme de travail est particulièrement utile quand on veut solliciter intensément le muscle tout en maîtrisant la charge articulaire.

Groupes musculaires principalement ciblés (selon les positions)

• Épaules et ceinture scapulaire : deltoïdes, coiffe des rotateurs (sus-épineux, sous-épineux, petit rond, sous-scapulaire), stabilisateurs de l’omoplate.

• Bras : biceps/triceps lors des schémas de poussée/traction.

• Tronc : gainage isométrique des abdominaux/obliques et des érecteurs du rachis lors des variantes anti-rotation/anti-flexion.

Ce que la recherche permet d’attendre d’un travail isométrique régulier avec le Ripstick

• Force : hausse de la force maximale et de la capacité à produire de la tension, comparable aux autres modalités de résistance (Oranchuk 2019; pubmed).

• Masse musculaire : potentiel hypertrophique surtout en positions plus étirées, si l’effort est suffisant et progressif (Oranchuk 2019).

• Articulations : l’isométrie réduit les amplitudes douloureuses et permet un dosage fin de la charge, utile quand les mouvements dynamiques sont sensibles (approche clinique intégrée dans les recommandations de renforcement chez les aînés) (Age and Ageing 2022; RMS 2016).

• Tendons : l’entraînement de résistance, y compris isométrique, peut augmenter la raideur/élasticité des tendonset accompagner l’amélioration de la fonction (données historiques et récentes ; prudence : résultats hétérogènes selon pathologies) (J Appl Physiol 2001; Frontiers Physiol 2020; Sports Medicine Open 2023; Sci Rep 2025 – triathlètes).

  • À noter : pour les tendinopathies, l’isométrie n’est pas systématiquement supérieure aux exercices isotoniques à moyen/long terme ; elle reste toutefois utile comme option de charge contrôlée et pour le soulagement à court terme chez certains (preuves faibles à modérées) (Sports Medicine Open 2023; PLOS ONE – coiffe, 2024).

• Santé cardio-vasculaire : des bénéfices sur la tension artérielle ont été maintes fois démontrés avec des protocoles isométriques (utile pour un public 40–70 ans) (Br J Sports Med, 2023; JAMA, 2023; revue 2024 Springer).

Exemple de principe de progression (générique, à adapter)

• 2–3 séances/sem., 3–5 exercices (poussée, traction, abduction/rotation, anti-rotation, tirage),

• 3–5 tenues isométriques de 20–45 s chacune, effort élevé mais contrôlé,

• augmenter progressivement le temps sous tension et/ou la tension appliquée,

• combiner, si possible, avec de la marche/cardio léger et des mouvements fonctionnels (recommandations générales seniors) (HAS – guide activité physique; Age and Ageing 2022).

Conclusion

À partir de 40–50 ans, la perte de force et de masse s’installe progressivement : c’est la sarcopénie. La résistancedemeure l’outil le plus solide pour la combattre, et l’isométrie — simple, dosable et efficace — y trouve naturellement sa place. En pratique, un dispositif isométrique comme le Ripstick permet de cibler de façon sûre les épaules, les bras et le tronc, avec des bénéfices attendus sur la force, la fonction, et potentiellement la qualité tendineuse lorsque le programme est bien structuré et progressif (EWGSOP2; Age and Ageing 2022; Oranchuk 2019).

Remarque responsabilité : ce contenu est informatif et ne remplace pas un avis médical. En cas de douleur ou de pathologie, sollicitez un professionnel de santé.

Sources clés (FR/EN/NL)

• Définition/diagnostic : EWGSOP2, Age and Ageing (2019) (pdf; pubmed).

• Exercice & sarcopénie (FR) : Revue Médicale Suisse – bénéfices de la résistance (pdf); CHU Bordeaux – repères cliniques (lien).

• Prescription contre sarcopénie (EN) : Age and Ageing 2022 – résistance = traitement de référence (lien).

• Isométrie : adaptations musculaires (EN) : Oranchuk et al., 2019 (wiley; pubmed).

• Isométrie & tension artérielle (EN/NL) : Br J Sports Med 2023 (lien); JAMA 2023 (lien); Minerva EBM (NL, synthèses sur exercice & TA) (lien).

• Tendons (EN) : J Appl Physiol 2001 – raideur tendineuse ↑ avec isométrie (lien); Sports Medicine Open 2023 – efficacité relative des exercices isométriques dans les tendinopathies (preuves faibles) (lien).